Une petite semaine avant la rentrée officielle, mardi 3 septembre, la classe avait repris hier pour plus de 25 % des élèves du primaire. Ces rentrées anticipées servent en principe à rattraper une partie du temps scolaire dans les écoles qui ont opté pour la semaine de quatre jours. En pratique, ces jours de rattrapage «génèrent un absentéisme important», notamment dans les zones urbaines sensibles. Cet inconvénient est souligné, parmi beaucoup d'autres, dans un rapport sur «les effets de la semaine de quatre jours» rédigé par l'Inspection générale de l'Education nationale et remis fin juillet aux ministres Luc Ferry et Xavier Darcos.
Depuis 1991, note le rapport, cette nouvelle organisation de la semaine a été adoptée précipitamment dans un quart des écoles. Instauré à titre expérimental, le plus souvent à la demande des élus locaux, ce rythme ne fait l'objet d'aucun suivi «tant au niveau pédagogique qu'administratif» : «Dans 90 % des cas, l'aménagement de la semaine n'a été accompagné de la moindre réflexion sur le temps libéré.» Le rapport reprend à son compte les analyses d'une précédente étude de l'Inspection générale publiée en janvier 2000 : la semaine de quatre jours présente quelques avantages (vie familiale facilitée, économies sur le budget des communes) «largement contrebalancés par des inconvénients évidents» : fatigue, problèmes de concentration des élèves, réduction du temps effectif d'enseignement du fait d'un absentéisme important, élèves parfois livrés à eux