Après l'extradition, dimanche, de l'ex-militant d'Unité communistes combattants des Paolo Persichetti, le gouvernement Berlusconi entend bien obtenir celle de plusieurs autres ex-terroristes italiens réfugiés en France. Dès le 11 septembre prochain, le garde des Sceaux Roberto Castelli pourrait ainsi présenter une liste d'anciens activistes à l'occasion de sa rencontre avec son homologue français, Dominique Perben. Selon la presse italienne, environ quinze ex-militants d'extrême gauche seraient déjà en ligne de mire, parmi lesquels l'ancien dirigeant de Potere Operaio, Oreste Scalzone, l'écrivain et ex-militant des Prolétaires armés pour le communisme, Cesare Battisti, ou encore Giorgio Pietrostefani, ex-dirigeant de Lotta Continua, condamné avec Adriano Sofri pour l'assassinat en 1973 du commissaire Calabresi.
Minimiser. «Le groupe de travail franco-italien institué depuis deux mois pour vérifier quelle est la situation judiciaire de tous les terroristes réfugiés en France n'a pas encore remis son rapport», cherche-t-on à minimiser au ministère italien de la Justice. Reste qu'en se félicitant de l'incarcération de Paolo Persichetti et de «la volonté commune des gouvernements français et italien de combattre la plaie du terrorisme», Roberto Castelli a lui-même souligné : «Le groupe de travail technique a commencé à produire ses effets positifs et il poursuivra ses travaux.» Et le garde des Sceaux de préciser : «Je discuterai de cette question avec monsieur Perben le 11 septem