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Libération

Un geste pour Yusuf le Kurde

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Son dossier de régularisation sera réexaminé.
publié le 29 août 2002 à 0h46

Nicolas Sarkozy n'est pas si méchant que ça : le ministre de l'Intérieur a «saisi la dimension humanitaire» de la situation de Yusuf Aksoy. Ce Kurde de nationalité turque a entamé une grève de la faim le 18 juillet dans une église de Saint-Raphaël (Var) pour réclamer sa régularisation. Hier, le ministre de l'Intérieur a fait un geste : il entend «permettre à M. Aksoy de faire valoir lui-même les éléments complémentaires dont il semble faire état en vue d'un réexamen de sa demande d'asile conventionnel par l'Ofpra», selon un communiqué de la préfecture du Var. Le préfet va prononcer l'assignation à résidence de la famille dans l'arrondissement de Draguignan, «le temps nécessaire au traitement humanitaire de la situation de ces personnes», qui devraient être convoquées sous huitaine à la préfecture. Cette assignation est notamment motivée par l'accouchement imminent de sa femme et de sa soeur, enceintes de huit mois.

Très affaibli, Yusuf Aksoy a accueilli ces avancées avec prudence. «Il attend d'avoir un papier officiel sur l'assignation à résidence», indique l'Asti (Association de solidarité avec les travailleurs immigrés), qui le soutient. Yusuf Aksoy, 32 ans, pourrait arrêter sa grève de la faim. Il en était hier à son 43e jour. De son côté, la Ligue des droits de l'homme, sceptique, considère que le communiqué de la préfecture «n'a aucune valeur d'engagement et n'augure pas d'une issue favorable». Soutenu par diverses personnalités (soeur Emmanuelle, Danielle Mitterrand, Al