Il est 16 h 30, Jack Lang va arriver. Olivier Besancenot, candidat de la LCR à la présidentielle, est déjà là. Aujourd'hui viendra peut-être le cinéaste Bertrand Tavernier. Mais où iront les autres ? Car hier, devant la basilique de Saint-Denis, la «rumeur» circule et personne n'arrive à y croire. L'évêque de Saint-Denis, Olivier de Berranger, aurait demandé que les sans-papiers qu'il accueille depuis le 17 août quittent les lieux samedi. Un délégué de la coordination 93 des sans-papiers affiche sa stupeur : «Je ne m'attendais pas à cette décision, nous n'avons jamais eu de problème avec le curé de la basilique. Quand nous avons entamé les négociations, on s'était engagés sur une durée.» Mais, apparemment, les deux parties n'ont pas la même notion du temps.
Interrogé par Libération, l'évêque a été clair : «L'hypothèse qui est en cours est qu'ils quittent la basilique samedi. Il n'y a aucune volte-face de notre part. C'est un accueil temporaire.» Pris de court, les sans-papiers nuancent : «Nous n'avons pas occupé la basilique, continue Aziz de la coordination 93, nous avons été accueillis. Si on nous le demande, nous allons sortir et laisser la basilique bien propre. Mais la lutte de la coordination ne s'arrêtera pas là.»
Livre blanc. Peu importe, le show continue. Pour permettre à tout le monde de voir Jack Lang et pour éviter la pagaille, les inscriptions se sont interrompues. Et les longues files d'attente plus grosses de jour en jour qui s'étiraient en ordre sur le trot