Marseille
de notre correspondant
Les grands propriétaires camarguais ont-ils gagné une manche ? Soucieux de ne rien lâcher de leurs prérogatives dans la gestion du Parc naturel régional de Camargue, ils luttent depuis des mois contre sa transformation en GIP (groupement d'intérêt public) Environnement, une formule intermédiaire entre l'association et l'établissement public, qu'ils perçoivent comme une «nationalisation». Sous la gauche, le GIP est passé, malgré leur grogne. Sous la droite, il serait remis en cause. C'est ce que le député-maire UMP des Saintes-Maries-de-la-Mer, Roland Chassain, a annoncé le 4 août, au retour d'une visite à Matignon : «La position de l'Etat, exprimée par le directeur de cabinet de M. le Premier ministre, est sans ambiguïté. Le GIP mis en place au début de l'année est irrégulier et illégal. Le Parc ne peut donc pas être géré par le GIP.»
Médiateur. Le GIP a-t-il du plomb dans l'aile ? Son président, Michel Vauzelle (PS), dément aussitôt : «Jamais l'Etat n'a déclaré le GIP illégal, puisque c'est lui-même qui le fait fonctionner.» Le président du conseil régional Paca, qui a perdu son mandat de député en juin au profit de Roland Chassain, dénonce «une affaire politicienne qui tient au fait que le nouveau député a décidé de suivre les grands propriétaires». N'empêche, il y a pataquès. Et blocage du Parc. Dans ces cas-là, on nomme un médiateur. Selon les diverses parties en présence, l'ancien préfet de la Région Paca, Hubert Blanc, devrait prendre ses