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Libération

Luc Ferry défend son école retrécie

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Le ministre ne fait pas une priorité des effectifs.
publié le 3 septembre 2002 à 0h50

L'école va mal. Et cela fait dix ans que ça dure. C'est sur ce diagnostic que Luc Ferry, le ministre de l'Education nationale, a déroulé les priorités de son action, hier, lors de sa première conférence de presse de rentrée. Preuves à l'appui : le taux d'accès au baccalauréat reste aux alentours de 61 % ; 15 % des élèves entrant en sixième ne savent pas lire et 20 % se contentent d'«ânonner» sans accéder au sens ; 150 000 jeunes quittent l'école sans diplôme ni qualification.

Comment remettre en marche cette école «en panne» ? Sans dilapider les moyens en rompant avec «l'idéologie de la grande réforme». Prolongeant la polémique née après la révélation par Libération des éléments du budget 2003 de l'Education, Luc Ferry a dénoncé «la vieille antienne des "moyens"». Il interroge : «Qui croit vraiment que le fait d'augmenter les effectifs de l'Education de 1 000 ou 2 000 per sonnes, sur 1 322 000, soit la clé de la solution ?»

C'était en tout cas la clé qui permettait de mettre en oeuvre un certain nombre de mesures décidées sous Allègre et Lang, aujourd'hui mises en sourdine, voire abandonnées. Entre autres, la généralisation de l'apprentissage des langues vivantes au primaire ; le développement des activités artisti ques; ou encore l'extension à tous les niveaux du collège des «itinéraires de découverte»... Selon Jack Lang, les créations programmées n'étaient «ni un luxe ni un caprice , mais une nécessité absolue». Analyse contestée par Luc Ferry. De même que le principe des «g