Menu
Libération

Réparations et élus à l'heure de la décrue

Article réservé aux abonnés
Les 36 heures de déluge ont fait au moins 27 morts depuis dimanche.
publié le 11 septembre 2002 à 0h56

Le retour du soleil et le début de la décrue ne pouvaient masquer hier l'ampleur du désastre : les inondations dans le Sud-Est ont provoqué la mort de 27 personnes depuis dimanche soir, principalement dans le Gard. On compte également 12 disparus. Même si la pluie s'est arrêtée, le travail ne manque pas et quatre colonnes de pompiers sont venues renforcer les effectifs dans le Gard, hier. «Tout le nord de Nîmes est un immense lac», note la préfecture. Les militaires prêtent main forte à Aramon (lire ci-contre), où ils ont évacué une maison de retraite hier et devaient distribuer 2 300 repas dans la soirée.

Sans courant. Les trente-six heures de déluge ont fait plusieurs milliers de sinistrés, naufragés de la route ou habitants de zone inondée. Paradoxe : beaucoup, submergés par l'eau boueuse, sont privés d'eau potable, faute d'électricité pour faire fonctionner le réseau de distribution. Hier, EDF s'est affairée en priorité sur les châteaux d'eau. L'eau courante devrait repartir ce matin. Côté électricité, EDF comptait encore 29 000 foyers privés de courant hier soir dans le Gard. «On va installer des groupes électrogènes», annonçait la préfecture. France Télécom tente de remettre en marche tous ses centraux téléphoniques dans le Gard. Plus de 150 000 lignes téléphoniques avaient été coupées, essentiellement dans les 120 communes entourant Alès.

Avec la décrue hier, «on a cons taté un peu partout des phénomènes de délinquance, pillages, vols», déplore la préfecture du Gard, qu