Le sens des crimes du policier Marcel Nagy, 42 ans, dans un sauna gay échappe à la cour d'assises de Paris. Ce 1er novembre 1999, l'agent motocycliste de Thionville prétexte pour sa femme un «stage sur la réglementation des poids lourds». En fait, une escapade sexuelle à Paris, avec son arme de service «car les rues ne sont pas sûres», 200 F remis par son épouse qui tient les comptes du ménage et 600 F d'économies personnelles.
«Occasion». Sitôt débarqué gare de l'Est, Marcel Nagy file à l'Euro Men's Club, passage des Panoramas, à Paris, sonne à la porte avant 20 heures et paie 109 F d'entrée pour une rencontre furtive avec un homme, une fellation dans une cabine en sous-sol. Il s'endort.
Réveillé vers 22 heures par le caissier qui frappe à la porte, lui, le «dernier client» du hammam, se rhabille, prend son sac de sport, grimpe au rez-de-chaussée pour quitter l'établissement, mais voit alors «la caisse ouverte» : «A ce moment-là, je me suis dit que c'est l'occasion de me faire de l'argent facile, alors je décide de passer à l'acte», pleure l'accusé qui met en place «un plan» pour «ne pas se faire prendre».
Marcel Nagy ne braque pas tout de suite. Il trouve une astuce pour retourner en bas, là où un Asiatique lave les cabines. «J'ai oublié ma montre», dit-il aux deux employés de l'accueil. Il redescend donc, et tire dans le dos de Van Maï Tran, 44 ans, qui nettoie les Jacuzzi. Il remonte et réclame «la recette» au caissier Jean-Jacques Dietmann qui lui remet celle du jour, 24 0