«Cela n'a aucun lien avec le 11 septembre, ce n'est pas un geste politique» : Hier, quelques instants après l'incident, le ministre délégué à l'Enseignement scolaire, Xavier Darcos, a tenu sans délai à rassurer le pays. L'explosion d'une bouteille remplie d'acide dans la cour de récréation du collège d'Asnières (Hauts-de-Seine) est le geste d'un adolescent perturbé et perturbateur : «Il s'agit d'un élève de 3e traité par la médiation éducative. Ce geste pose la difficile question des conditions d'encadrement de ces jeunes dont on sait qu'ils sont toujours à la limite du passage à l'acte.»
Hospitalisation. L'adolescent, âgé de 15 ans, aurait agité une bouteille contenant de l'acide chlorhydrique et du papier d'aluminium domestique. Il l'aurait ensuite posée au milieu de la cour en prévenant ses camarades d'une prochaine explosion. Quatorze élèves légèrement touchés par des projections d'acide ont pu rentrer chez eux après une brève hospitalisation.
En pleine commémoration de l'attaque du 11 septembre, le gros pétard d'Asnières a en tout cas impressionné les responsables politiques. Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, s'est rendu au chevet des victimes tandis que Charles Pasqua, ex-président du conseil général, s'invitait au collège. Dans un communiqué, le député-maire d'Asnières, Manuel Aeschlimann (UMP), réclame un «châtiment exemplaire» : cet «apprenti terroriste» n'a selon lui aucune circonstance atténuante, et «il est grand temps de remettre de l'ordre dans les éco