Lydie Vanverberghe, veuve de Francis le Belge, «parrain» tombé sous les balles voilà deux ans, se présente à ses juges en femme d'affaires, gagneuse de tiercé, inventeuse d'un kit de pharmacie, mais certainement pas comme une vulgaire maquerelle. Madame le Belge répondait pourtant de «recel de proxénétisme» au tribunal correctionnel de Paris le 12 septembre. En cause, ses intérêts dans le First, un bar à hôtesses de luxe de la rue François-1er, Paris VIIIe. Sur les bancs des prévenus, trois gérants de paille ou de fait de l'établissement de nuit et Eva, la caissière rousse qui ponctionnait tous les mois 65 000 francs (9 900 euros) en liquide sur la recette, pour reverser en sous-main, via des intermédiaires, au «taulier» du First.
Pour la brigade de répression du proxénétisme de Paris qui a démantelé l'équipe, le véritable patron n'était autre que Francis le Belge, à travers sa femme, porteuse de parts du First. Quand les flics de la Mondaine ont déniché ce renseignement, ils se sont «payés» le bandit marseillais. Le 22 mars 2000, ils l'ont fait plonger, à 54 ans, avec Lydie, pour «proxénétisme aggravé». Elle, malgré son casier judiciaire vierge, a dû rester 35 jours à Fleury-Mérogis. Lui, le Belge, fiché au grand banditisme depuis 1968, a dû aligner 800 000 francs (122 000 euros) de caution pour sortir de prison au bout de deux mois. Mauvaise passe pour cet ancien de la French Connection qui venait d'être blanchi par la justice en 1998 d'un trafic international d'héroïne et