Sauf coup de théâtre, la scène est appelée à se reproduire dimanche prochain. Dès 8 h 30, par petits groupes, des sans-papiers asiatiques et africains convergeront vers la place de la République, à Paris, comme ils l'ont fait hier. Quelques militants des Verts, de Lutte ouvrière, de SUD, de la CGT, qui soutiennent la coordination des sans-papiers, les rejoindront. Une poignée de policiers des Renseignement généraux veillera sur le ballet. Vers 9 h 20, Romain Binazon, porte-parole du mouvement, indiquera la marche à suivre. Hier : plongée au pas de course dans le métro République, direction mairie de Montreuil. Descente, toujours au pas de course, deux stations plus loin. Saint-Ambroise et son église. L'opération n'a pas duré dix minutes et le lieu est hautement symbolique : l'occupation de cette paroisse, le 18 mars 1996, avait marqué le début du mouvement qui allait se poursuivre par l'occupation de l'église Saint-Bernard, puis par l'intervention à la hache des forces de l'ordre.
Rumeur. On n'en est pas (encore) là. Hier, quand les 150 sans-papiers entraînés par Romain Binazon, suivis par une vingtaine de journalistes, s'engouffrent dans l'édifice, l'officiant qui clôt la prière finale de la messe de 9 heures comprend au quart de tour la rumeur d'une occupation planait depuis plusieurs jours (Libération des 14 et 15 septembre). Il enchaîne : «En communion avec les sans-papiers qui sont là, nous présentons nos prières pour tous ceux qui connaissent cette injustice et ont be