C'était hier la rentrée du catéchisme. Et si l'on en croit les dernières estimations de l'Eglise catholique, près d'un tiers des enfants de 8 à 12 ans étaient au rendez-vous. Malgré cette audience plus qu'honorable, l'épiscopat s'inquiète : le «caté» du mercredi recule chaque année d'environ 1 %. En 1994, une enquête nationale avait établi qu'il était encore fréquenté par 42,9 % des 8-12 ans.
La désaffection est particulièrement nette dans la capitale, où moins de 29 % des enfants suivent une instruction religieuse catholique (17 000 inscrits en 2001 sur 60 000 écoliers).
Pour stopper l'hémorragie, l'archevêché de Paris s'est offert pour 150 000 euros une vraie campagne de communication. Dans les quinze jours précédant cette rentrée, 90 000 affiches ont été placardées chez les commerçants et 80 000 lettres, signées par le cardinal Jean-Marie Lustiger, ont été envoyées aux parents.
«Des repères». Sur les marchés parisiens, des jeunes ont fait du prosélytisme arborant des T-shirts sur lesquels était écrit: «Le catéchisme : des repères pour la vie.» «A travers cette campagne, nous voulons toucher au-delà des familles qui fréquentent régulièrement une paroisse», explique Jean-Yves Nahmias, vicaire général de Paris.
L'Eglise veut à la fois «dépoussiérer» l'image du catéchisme, et évacuer les «freins» qui limitent sa fréquentation. Les parents qui travaillent reculent devant les difficultés d'accompagnement le mercredi pour le catéchisme quand l'enfant est inscrit en centre aéré. L'a