Entre consternation et colère, les parents d'élèves et les professeurs ne sont pas tendres pour le projet Sarkozy qui envisage de faire payer aux familles une amende de 2 000 euros pour sanctionner l'absence répétée et injustifiée des élèves. «Quand le ridicule tuera, on n'aura plus de ministre de l'Intérieur», ironisait hier Georges Dupon-Lahitte, président de la FCPE, principale fédération de parents d'élèves, stupéfait «qu'un ministre qui a de telles responsabilités puisse aller aussi loin dans l'ignorance des réalités».
Repérage. Habituellement modéré dans ses commentaires, le Syndicat des proviseurs de lycées et des principaux de collège (SNPDEN) fait savoir que «l'absentéisme était une affaire trop sérieuse pour relever essentiellement des ministres de l'Intérieur et de la Justice». Philippe Guittet, secrétaire général du SNPDEN, souligne qu'il existe «plusieurs sortes d'absentéisme qui n'appellent pas tous la même réponse». Si certains élèves sèchent pour des activités répréhensibles, d'autres décrochent parce que personne n'a pris le temps de les entendre et d'autres encore parce qu'ils ont travaillé tard la veille dans un fast-food. «La sanction pénale n'est pas adaptée à ce type de situation, elle est même contre-productive», note ce proviseur. La lutte contre l'absentéisme passe par le repérage de ces différentes situations. En choisissant de supprimer plus de 5 000 postes de surveillants, le SNPDEN constate que le gouvernement rend ce travail de repérage plus diff