Menu
Libération

Pluie de PV sous le tunnel du Mont-Blanc

Article réservé aux abonnés
Certains chauffards payent sans discuter, d'autres parlementent..
publié le 28 septembre 2002 à 1h11

Tunnel du Mont-Blanc envoyé spécial

Le gendarme relève la tête. L'ordinateur vient une nouvelle fois de sonner : la photo d'une voiture se fige sur son écran. Véhicule français, flashé à 80 km/h sous le tunnel du Mont-Blanc, côté italien. Pour une vitesse limitée à 70 km/h. Lorsque l'automobile ressort, côté français, un policier italien et un gendarme français lui font signe de s'arrêter. Depuis la réouverture du tunnel, le 6 mars 2002, des patrouilles binationales verbalisent des deux côtés (1).

Adreano, retraité de 71 ans, descend de sa voiture. Il rentre du lac Majeur, où il passait la journée chez son oncle. «Ça descendait, j'ai pas fait gaffe. J'peux garder la photo ?» Il règle sans discuter les 32 euros : le tarif italien jusqu'à 40 km/h au-dessus de la limite. Il s'en tire plutôt bien. Le ton et la démarche indique que «Tonton» ne l'a pas laissé repartir sans boire quelques grappas. Mais, au Mont-Blanc, policiers italiens et gendarmes français se concentrent sur la vitesse et les distances entre véhicules (150 mètres minimum).

En six mois, plus de 30 000 infractions ont été relevées, côtés italien et français confondus. «Chaque jour, souligne le lieutenant Philippe Legendre, qui commande les 48 hommes du peloton d'autoroute du Fayet-Mont-Blanc, on relève une centaine d'excès de vitesse dans la moitié française. Personne n'avait prévu une telle quantité. Nous nous sommes donc retrouvés en rupture de papier, de toner pour les imprimantes, de carnets de quittance. Il a fal