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Libération

Ecole buissonnière, combien d'élèves?

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Avant de punir les parents, le gouvernement veut mesurer le phénomène.
publié le 1er octobre 2002 à 1h14

Après avoir fièrement laissé entendre qu'en punissant les parents on se donnait enfin les moyens de lutter contre l'absentéisme scolaire, le gouvernement lance une réflexion sur les mesures susceptibles de «soutenir et responsabiliser les familles». Ce soir, en présence du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, le ministre délégué à la Famille Christian Jacob installe un imposant «groupe de travail» : une douzaine de départements ministériels, les élus locaux, les syndicats, les associations familiales et de parents d'élèves ont été invités à réfléchir aux moyens de remédier aux «manquements à l'obligation scolaire».

Chiffres. Il faudra travailler vite : les propositions du groupe de travail devraient être prises en compte dans l'élaboration de la loi d'orientation sur la sécurité intérieure. Et Sarkozy a l'intention de présenter ce texte au Conseil des ministres «dans le courant du mois d'octobre». Hier matin, le ministre délégué à l'Enseignement scolaire se disait favorable au projet Sarkozy d'amende parentale de 2 000 euros : «Il faut donner un signal fort à ceux qui sont complices de manquement à l'obligation scolaire», explique-t-il dans une interview au Parisien. Selon Darcos, «plus de 100 000 jeunes», soit moins de 2 % des 4,5 millions de lycéens et collégiens, sèchent les cours régulièrement. De son côté, Christian Jacob avançait dans la Croix des chiffres infiniment plus alarmants : «En tre 1980 et 2000, on serait passé de 9 à 21 % d'absentéisme chez les garçons et