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Libération
Interview

«Ne renoncons pas à la mixité sociale»

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publié le 1er octobre 2002 à 1h15

Développer la cons truction de HLM, les répartir dans les villes qui n'en ont pas ou peu : ces priorités, qui étaient celles du gouvernement Jospin, vont-elles passer à la trappe ? Alors que s'ouvre aujourd'hui à Lyon le Congrès des HLM, Gilles de Robien, ministre du Logement, s'explique sur ces thèmes.

La majorité est suspectée de vouloir revenir sur la loi SRU qui oblige les villes à avoir au moins 20 % de HLM...

Il n'y a pas que des maires de droite qui voudraient revenir sur cette loi. Des élus de gauche se sont aussi manifestés discrètement. Ma position consiste à dire qu'il ne faut pas renoncer aux objectifs de mixité sociale poursuivis par la loi SRU. J'ai été maire d'Amiens, une ville qui compte 35 % de HLM. En revanche, dans sa forme actuelle, cette loi ne permet pas d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés. On dit aux maires concernés : «Vous n'avez pas 20 % de HLM, donc on vous met tout de suite à l'amende.» A la sanction immédiate, je préfère le mécanisme du conventionnement qui peut se révéler plus efficace, plus encourageant. On discute avec les villes concernées : «Voilà quels sont nos objectifs partagés en matière de création de nouveaux logements sociaux dans les prochaines années. Si vous les remplissez, vous ne payez pas. Autrement vous aurez à régler à terme les pénalités prévues.»

Le Congrès des HLM abordera la décentralisation du logement. Qu'entend faire le gouvernement ?

Les aides personnelles au logement doivent rester une compétence d'Etat. Car cel