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Borloo, chevalier blanc des HLM

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Le ministre de la Ville a pris à bras-le-corps le dossier du logement et plaide pour une politique ambitieuse, à l'opposé de celle de Sarkozy.
publié le 2 octobre 2002 à 1h16

Dans le gouvernement Raffarin, explique le patron d'un grand organisme de HLM, «il y a deux ministres en charge du logement». Le vrai, Gilles de Robien, «très discret». Et l'autre, officiellement ministre de la Ville, mais qui, sur le logement, «parle beaucoup». En l'absence d'un secrétaire d'Etat au Logement, Jean-Louis Borloo semble avoir conquis la fonction à la hussarde, faisant de son ministère une maison spécialisée dans le logement social et la rénovation urbaine. «Et c'est peut-être à son niveau que les priorités du gouvernement apparaissent le plus clairement», ajoute le même patron.

Promesses. Ces priorités sont-elles vraiment celles du gouvernement ? Les participants du congrès des HLM, réunis à Lyon, le souhaiteraient et écouteront attentivement aujourd'hui l'intervention de Jean-Louis Borloo. Ils devraient être servis : ces derniers temps, le ministre a multiplié les déclarations et les promesses. Jeudi, en marge de la présentation du budget de son ministère, il a indiqué qu'il dévoilerait d'ici à la fin de l'année rien moins qu'un «plan de résolution de la crise urbaine (...) de grande ampleur» et «sans commune mesure avec ce qui existe actuellement». Sur ce dispositif portant sur quatre à cinq ans, «je ne peux pas en dire plus, a poursuivi le ministre, car nous attendons un arbitrage politique lourd qui engagera le pays».

De fait, à peine arrivé, le ministre s'est attelé à ce grand oeuvre. Il a multiplié les réunions avec l'Union des HLM, demandant à ses dirigea