Lyon correspondance
Depuis quelques jours, le bureau de police d'Echirolles, en banlieue sud de Grenoble (Isère), avait renforcé sa surveillance de nuit sur le quartier des Essarts. Pas de dispositif particulièrement lourd ou exceptionnel, mais des patrouilles un peu plus resserrées de police de proximité. Et des contrôles un peu plus fréquents. «On nous avait signalé que des jeunes avaient tendance à se rassembler le soir et à faire du bruit», explique un policier. Lundi, peu après 21 heures, plusieurs riverains signalent la présence bruyante dudit groupe de jeunes, allée du Maine, non loin du centre social. Les plaintes parlent de tapage, de cris et d'agitations dans la rue.
Deux gardiens de la paix en tenue se rendent alors sur les lieux. «Ils sont descendus de leur véhicule et se sont approchés de la bande pour procéder aux contrôles lorsqu'une dizaine de jeunes les ont pris à partie et les ont frappés», rapporte un policier. L'un des deux gardiens de la paix serait tombé à terre. Où il est à nouveau frappé. Plus violemment cette fois-ci. Certains riverains tentent de s'interposer. Le second policier, resté debout, parvient à sortir son arme. Il la brandit, sans toutefois tirer. Les jeunes s'enfuiront avant que n'arrivent les renforts policiers quelques minutes plus tard. Les gardiens de la paix, âgés de 30 ans tous les deux, ont été conduits à l'hôpital lundi soir. Celui qui avait pu rester debout est ressorti au bout de quelques heures, avec plusieurs contusions et une I