Une étincelle de prévention dans une flambée de répression. Du moins sur le papier. Oubliant le temps d'une signature les amendes pour «outrages à enseignants», l'Education nationale devait parapher aujourd'hui une convention créant un nouveau dispositif à destination des collégiens en difficulté : les «ateliers-relais». Cosignataires : trois mouvements d'éducation populaire, peu suspects de surenchère répressive (1).
Officiellement, les cinquante «ateliers-relais» qui verront le jour d'ici à juin 2003 reposent sur la même philosophie que les «classes-relais», créées en 1985 et étendues en 1998. Leur cahier des charges indique que, «pour certains élèves, en voie de rupture scolaire, la réponse passe par un éloignement temporaire destiné précisément à éviter que cette rupture ne soit consacrée ou ne devienne très difficile à empêcher». Spécificités des «ateliers» : Ils seront organisés en dehors des collèges, en partenariat avec des associations à caractère éducatif, alors que les classes-relais travaillent normalement avec la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Chaque atelier comptera dix élèves au maximum, qui ne pourront pas y passer plus de quatre semaines par trimestre.
L'expérience s'inspire d'un dispositif mis en place il y a deux ans à Ajaccio. Pierre-Jean Rubini, responsable départemental de la Ligue de l'enseignement, en parle comme d'une «parenthèse» qui permet à tous de «respirer» : le collégien, ses camarades et les enseignants. «Comme ces élèves sont déjà