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Libération

Echanges explosifs en Corse

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Avant la venue de Bédier, trois petits attentats ont eu lieu à Bastia.
publié le 5 octobre 2002 à 1h18

Petite nuit teintée de bleu à Bastia. Quatre charges explosives ont été posées dans la ville de Haute-Corse dans la nuit de jeudi à vendredi. Trois ont explosé : une contre une agence de la Société générale de la périphérie, une détruisant un engin sur un chantier déjà attaqué précédemment, une soufflant la devanture d'un bar du centre de la ville. La quatrième charge a été retrouvée sur le rebord d'une fenêtre d'une autre agence de la Société générale, en plein centre-ville. Elle consistait en deux bâtons d'explosif de type «nitram», probablement pas destinés à exploser.

Ces attentats, si tant est que les quatre puissent être imputés à la même série, ressemblent plus à des avertissements qu'à l'expression d'une grosse colère. Ils sont, de l'avis de nombreux observateurs, à insérer dans les «échanges» auxquels se livrent depuis quelques semaines le principal mouvement nationaliste et le gouvernement. Le 25 septembre, une charge de vingt kilos de chlorate, de sucre et de dynamite était découverte près de la trésorerie générale des Alpes-Maritimes, à Nice. Volontairement inactive. Deux jours plus tard, un communiqué du FLNC (Union des combattants) revendiquait l'acte en invoquant «l'absence de volonté politique» dans le dossier des «prisonniers politiques corses». Le week-end suivant, dans le Journal du dimanche, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy promettait un regroupement et un rapprochement des détenus corses d'avec leur famille. Autrement dit, le rapatriement en Cor