Alès (Gard) envoyée spéciale
«Aux moins que rien» des HLM d'Alès, inondées les 8 et 9 septembre, SOS Racisme a donné rendez-vous ce mercredi matin, quai Bilina, devant le siège de l'office public des HLM qui se réunit en conseil d'administration. Les militants de l'association suspectent en effet l'office, qui gère un parc de 5 300 logements, d'avoir tenu compte de «critères ethniques et sociaux» pour reloger les 80 familles sinistrées et d'avoir profité de l'occasion pour remplir des appartements dont personne ne voulait. Et dont certains situés dans des tours à moitié vides car vouées à la démolition.
Bric-à-brac. Aujourd'hui, la situation reste confuse. Un mois après la catastrophe, une douzaine de familles vivent encore dans un appartement qui a été noyé sous 1,50 m d'eau ou sont hébergées chez des proches. Morad, l'un des 52 sinistrés des rez-de-chaussée de la rue Ampère aux Prés-Saint-Jean, vivait avec ses deux enfants dans un quatre pièces. L'office lui a proposé un médiocre deux pièces. Il a accepté. «C'était ça ou rien. On nous a dit que c'était déjà beau qu'on nous propose quelque chose.» Malika, Christian et leurs deux petites filles vivent toujours dans leur appartement inondé, avec des tapisseries décollées, des carrelages arrachés. Ils préfèrent encore ce bric-à-brac plutôt que d'aller rue André-Chénier où l'office HLM leur a proposé un logement : «Là-bas, ça craint pour les enfants.» Malika a demandé un appartement situé juste une rue derrière. Et on lui a répon