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Libération

Meurtre de Valenciennes, la police sans indices

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La rhumatologue égorgée n'avait pas de rendez-vous lundi.
publié le 9 octobre 2002 à 1h20

Valenciennes envoyée spéciale

La police judiciaire a bouclé l'entrée de l'avenue Carnot. C'est une des plus belles avenues de Valenciennes, bordée de platanes, un alignement de demeures Art-Déco cossues, à la lisière du parc de la Rhonelle, là où les habitants de Valenciennes aiment se promener le soir, en été. Devant le numéro 1, quelques fleurs ont été déposées. Lundi, en début d'après-midi, la Dre Sophie Berkmans, rhumatologue de 35 ans, y a été découverte par sa mère et sa secrétaire médicale, gisant, égorgée. L'autopsie du corps du médecin devait avoir lieu dans l'après-midi. A priori, elle ne portait pas de traces d'agressions sexuelles, et le compagnon de la victime, brièvement mis en garde à vue, a été mis hors de cause. Il semblerait qu'il y ait peu de chance également que le crime ait été commis par un patient, puisque la Dre Berkmans ne consultait pas dans la matinée de lundi et que l'agression a eu lieu à l'heure du déjeuner. Aucun suspect n'a pour l'instant été mis en cause : les policiers n'écartent encore aucune hypothèse. Et s'expriment peu.

«Peur». Dehors, des jeunes gens observent les policiers qui vont et viennent, de lour des mallettes grises à la main, derrière un cordon de sécurité de plastique rouge et blanc. Chaque entrée du parc est surveillée par un policier et barré par le même cordon. «Maintenant, on a peur d'aller au parc avec les gosses», lance une jeune mère, les yeux rivés sur la maison de la rhumatologue. «Je la connaissais pas, mais il paraît