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Libération

Foix se réveille ville criminogène

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Les statistiques de l'Ariège ne reflètent pas la réalité du terrain.
publié le 12 octobre 2002 à 1h23

Toulouse de notre correspondant

Le major de police Henri Perez tient une comptabilité précise de l'augmentation de la délinquance dans la ville de Foix au mois d'août 2002 : «Dans la semaine qui a précédé les fêtes de la ville, il y a eu 7 vols à la roulotte, 9 vols d'accessoires automobiles et 11 dégradations de véhicules privés.» Ce délégué du syndicat SNPT croit d'ailleurs savoir qui sont les auteurs de ces forfaits : «A tous les coups, des gens de passage. Quand ce sont des gars du coin, on les chope.» Commandant le groupement de gendarmerie de l'Ariège, le lieutenant-colonel Verheyde note avec la même décontraction le «pic du mois d'août» : «Un des cambriolages les plus significatifs enregistrés est le casse de la mairie de Saverdun où 100 euros ont été volés.» La terreur ne règne pas à Foix, 9 600 habitants. Elle ne paraît pas non plus tétaniser les campagnes de Mirepoix ou Saint-Girons où sont comptabilisés des vols de nourriture et des tentatives de vol dans les résidences secondaires.

Calculette. Dans les + 19,69 % de crimes et délits enregistrés dans le département ce mois d'août en comparaison du mois d'août 2001, il y a surtout des délits. En données absolues, cela ne représente que 100 faits constatés supplémentaires. Jean-Claude Geney, directeur de cabinet du préfet de l'Ariège, se rue sur la calculette pour expliquer que les Ariégeois n'ont pas de si piètres résultats : sur les six premiers mois de l'année 2002, chiffre-t-il, la délinquance a même baissé de 20,9