Menu
Libération

Le combat continue

Article réservé aux abonnés
En dépit du revers français annoncé la semaine dernière, les Etats-Unis décident de reprendre les soins en cours.
publié le 12 octobre 2002 à 1h23

Sur le coup, la nouvelle a fait l'effet d'une douche froide. La semaine dernière, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) et l'équipe d'Alain Fischer et Marina Cavazzana-Calvo de l'hôpital Necker annonçaient qu'un de leurs dix jeunes patients, un ex-bébé-bulle, traité avec succès par thérapie génique d'une maladie rare et mortelle (1) s'était mis à développer une sorte de cancer du sang. Et qu'il s'agissait probablement d'un effet secondaire lié au traitement génétique qui l'avait sauvé (Libération du 4 octobre).

L'un des seuls et des plus beaux succès de la thérapie génique connaissait son premier revers. Dans la foulée, les chercheurs et les autorités sanitaires françaises, américaines, italiennes et suédoises précisaient que tous les essais de thérapie génique suivant le même protocole étaient interrompus sine die. Le temps de comprendre et d'analyser ce qui s'était passé. En France, seule l'équipe d'Alain Fischer et de Marina Cavazzana-Calvo travaillait sur ce type d'essai.

Réflexion. Dans un souci de précaution extrême, l'Allemagne a décidé de donner un coup d'arrêt à l'ensemble de ses essais de thérapie génique quels qu'ils soient. Contrairement à la Grande-Bretagne, qui a choisi de faire comme si de rien n'était. Après réflexion, vendredi, les Etats-Unis ont finalement résolu de reprendre et de poursuivre les trois essais concernés qu'ils avaient brutalement suspendus. Conscients que la récente maladie déclarée par le jeune Français n'es