La mort de Lionel Marsalle, convoyeur de fonds de 35 ans, lors du braquage d'un fourgon blindé, jeudi, dans la banlieue lyonnaise, a ravivé la colère des syndicats qui dénoncent le retard gouvernemental dans la mise en application des nouvelles technologies sécuritaires. Vendredi, le ministère de l'Intérieur a indiqué qu'«un projet de décret autorisant l'utilisation des nouvelles technologies à bord des véhicules blindés a été transmis pour avis au Conseil d'Etat». Ce texte devrait permettre d'embarquer dans les fourgons des «valises intelligentes» qui «dénatureraient» les billets en cas d'attaque. La CGT a exigé, vendredi, du gouvernement qu'il «signe immédiatement le décret» et «ordonne aux préfets sa mise en oeuvre sans délai, y compris avec des mesures de rétorsion contre les donneurs d'ordres contrevenants». Pour le syndicat, «les discours sécuritaires, les opérations médiatiques ne cachent pas les tergiversations du ministre de l'Intérieur pour imposer aux donneurs d'ordres, aux patrons de la profession, le respect de la loi». La Fédération nationale des chauffeurs routiers (FNCR) formule la même exigence. Selon son secrétaire général, Michel Caillaud, «les nouvelles technologies garantissant la destruction des fonds en cas d'agression devraient, ajoutées à la présence de convoyeurs armés, donner un niveau de sécurité bien plus élevé, et devraient, en principe, décourager les gangsters à condition d'en faire la publicité».
Il faut «arrêter de jouer avec la vie des convo