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AZF: Total entretient la confusion

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Selon le SRPJ, un mélange chlore-nitrates serait à l'origine de l'explosion.
publié le 15 octobre 2002 à 1h25

Toulouse, de notre correspondant.

TotalFinaElf allume les contre-feux. Depuis l'explosion d'AZF le 21 septembre 2001 à Toulouse, le pétrolier propriétaire de l'usine est soupçonné par les enquêteurs d'en être le premier responsable du fait de la «gestion chaotique» du site et de «négligences graves en matière de sécurité». Il envoie dire aujourd'hui qu'au contraire, aucune négligence ne peut lui être reprochée.

Un an après la catastrophe chimique qui a tué 30 personnes, la question se pose toujours de savoir ce qui l'a provoquée. La piste d'un mélange malheureux de chlore et d'ammonitrates à l'origine de l'explosion serait «non seulement infondée mais impossible», affirme Daniel Soulez-Larivière, l'avocat du pétrolier, après reconstitution sur les lieux la semaine dernière. «Me Soulez-Larivière dit ce qu'il veut», s'amusent les enquêteurs du SRPJ. Tout les convainc, eux, qu'un ouvrier de la société intérimaire Surca a d'abord trouvé un sac de 500 kilos de produit chloré Dccna sous le hangar «Demi-grand», puis l'a déversé sur le tas de 300 tonnes de nitrates d'ammonium du hangar 221 un quart d'heure avant son explosion. L'ouvrier en question croit pouvoir assurer que ces 500 kilos n'étaient que du nitrate ? «Mais il faudrait alors nous expliquer ce que ce sac faisait dans la partie de l'usine réservée à la production de chlore, relève un inspecteur du SRPJ. Les parfaites conditions de sécurité décrites par Total n'interdisaient-elles pas ce type de désordre ?»

Arc. La question r