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Libération

«C'est Bensaïd qui m'a donné les indications»

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Un comparse de Vaulx-en-Velin a évoqué l'attentat de Saint-Michel.
publié le 15 octobre 2002 à 1h25

Après la mort, le 29 septembre 1995, du terroriste de Vaulx-en-Velin, Khaled Kelkal, c'est un comparse du quartier, Nasserdine Slimani, qui a été approché par l'émir Boualem Bensaïd alias «Mehdi», pour reprendre le flambeau. Aujourd'hui libre, après une condamnation à huit ans de prison pour «association de malfaiteurs terroristes», Slimani témoignait hier à la barre de la cour d'assises spéciales de Paris. Et répugne à livrer les confidences de «Mehdi» qui étayent l'accusation contre Bensaïd d'avoir placé la bombe de Saint-Michel le 25 juillet (8 morts, plus de 150 blessés). «Mehdi m'a dit qu'il avait participé personnellement aux deux attentats, de la station du RER à Saint-Michel et de Maison-Blanche, comme le lieu-dit où Kelkal a été assassiné», avait-il répété aux policiers et au juge sur procès-verbal : «A un moment, Mehdi a fait de l'humour. Il a parlé d'un autre homme qui portait la bombe dans un sac à dos et qui a aidé une vieille femme à traverser la route. Mehdi m'a dit : "Elle ne se doutait pas qu'il avait une bombe dans le dos !"» Slimani, qui a passé une demi-journée à se promener dans Paris avec Bensaïd, avait même indiqué que son mentor avait «eu une expression en arabe au sujet de la station de métro, signifiant "on y est passé"». Or le tandem, filé par les policiers du Raid, a cheminé précisément le long des bouches de métro des Halles, de Châtelet et de Saint-Michel...

Papiers prêtés. Dès son entrée dans le prétoire hier, le frigoriste de 32 ans, en jeans e