Menu
Libération

Le risque mesuré des inondations

Article réservé aux abonnés
Le niveau des nappes phréatiques moins alarmant que prévu .
publié le 17 octobre 2002 à 1h26

«Plutôt bien remplies au nord, plutôt basses au sud.» C'est l'état des nappes d'eau souterraines en France métropolitaine, résumé hier par Thierry Pointet, du BRGM (Bureau des recherches géologiques et minières). Un bilan très attendu. Depuis les malheurs picards qui ont ému la France entière, une suspicion générale se porte sur ces nappes invisibles.

Les nouvelles du souterrain sont donc très diverses, voire contradictoires (voir carte) suivant les régions. D'abord au sud : les principales nappes ont des niveaux inférieurs à la normale dans le Languedoc-Roussillon, le Sud-Est et la région toulousaine. Il faut donc espérer des pluies abondantes. Pas des torrents comme ceux qui ont endeuillé le Gard, mais de bonnes pluies hivernales régulières, capables d'alimenter les réserves, si précieuses l'été pour l'étiage des rivières, l'alimentation en eau potable et pour l'irrigation.

Inquiétude au nord. Une large bande centrale du territoire, de Bordeaux au Jura, affiche un R.A.S. de bon aloi. Et c'est dans le nord du pays que se concentrent d'éventuels signaux d'alarme. Le niveau y est en général supérieur, voire très supérieur à la normale. A l'exception notable de la petite nappe des calcaires du sud-est du Bassin parisien, de la région mosellane et de la nappe alluviale (directement en connexion avec le fleuve) de la Seine dans la plaine de la Bassée, en amont de Paris. La situation la plus inquiétante se situe, de nouveau, en Artois-Picardie, avec un niveau très supérieur à la no