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Libération

Les grosses empreintes du petit caïd

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Il avoue être l'auteur d'une cinquantaine de vols dans un commune de la Loire.
publié le 21 octobre 2002 à 1h29

Dans les deux petites cités de Feurs (Loire), Le Mon tal et La Boissonnette, il tenait à ce qu'on l'appelle «La Ric». «La Ric», comme La Ricamarie, l'une des banlieues dures de Saint-Etienne, la préfecture du département. Avant de vivre avec sa mère à Feurs, Gaël P., 19 ans, avait habité à La Ric. Ce séjour, il le portait comme une médaille prestigieuse. Il faut dire que les deux cités de Feurs, c'est, au total, tout juste sept petits bâtiments. Cette semaine, les gendarmes de la brigade locale ont envoyé «La Ric» en prison. Il est accusé d'avoir commis une cinquantaine de vols, notamment de voitures, depuis le début de l'année.

Pression. L'un des gendar meschar gés de l'enquête le reconnaît, «les gens du pays commençaient à être exaspérés». En d'autres termes, la pression commençait sérieusement à monter sur la brigade de Feurs. «Certaines semaines, des voitures fracturées, il y en avait presque une chaque soir... Dans une commune de 7 800 habitants, ça fait du bruit !» Les autos disparaissaient pour être retrouvées quel ques kilomètres plus loin, souvent brûlées. Ou bien elles étaient simplement «ouver tes» et délestées de leur autoradio ou de tout autre objet de valeur.

Signature. Feurs est touché, mais aussi les communes alentour : Rozier-en-Donzy, Pouilly-lès-Feurs, jusqu'à Balbigny, à 9 km du bourg. «Assez vite, on s'est aperçu que le mode opératoire était presque toujours le même», explique-t-on à la brigade. Un levier introduit dans la partie avant du montant de porte.