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Libération

Les pions en colère

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Manifestation hier contre le plan de suppression de postes.
publié le 5 novembre 2002 à 1h40

Environ 150 personnes se sont réunies hier à l'appel de syndicats enseignants et étudiants (1) pour dénoncer «un plan scandaleux de mise au chômage de milliers de jeunes». Le ministère de l'Education nationale organisait hier la première «table ronde» sur le plan qui consiste à remplacer les surveillants et les aides-éducateurs (emplois-jeunes de l'Education nationale) par de nouveaux «assistants d'éducation». Pour l'heure, le budget 2003 ne permet pas de compenser les départs : 35 600 surveillants et aides-éducateurs devraient quitter leurs fonctions en 2003 ; 13 000 postes seulement sont prévus.

C'est avant tout sur cette question que les syndicats mobilisent. Ainsi, le Syndicat des enseignants (SE-Unsa) a fixé une «condition préalable» au dialogue : «Que les éventuelles conséquences budgétaires soient tirées après la réflexion, et non décidées auparavant.» Idem pour le Snes-FSU, qui est sorti «déçu» de cette première table ronde : «Elle n'a servi strictement à rien : sur toutes les questions chaudes, le ministère ne répond pas.» Le syndicat étudiant Unef, qui n'avait pas été convié, souligne pour sa part que «la volonté du ministère de créer un nouveau statut [pour les étudiants surveillants] à travers les "assistants d'éducation" semble répondre à une logique financière». Selon l'organisation, «les conséquences en termes d'aide sociale pour les étudiants sont dramatiques [...]. Cela revient à pousser hors du système universitaire autant d'étudiants qui, de fait, n'auront