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Libération

Face à la grippe, un nouvel antiviral contesté

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La revue pharmaceutique «Prescrire» souligne les effets indésirables du médicament.
publié le 6 novembre 2002 à 1h40
(mis à jour le 6 novembre 2002 à 1h40)

L'épidémie de grippe ne s'est pas encore déclarée que déjà les médicaments antiviraux se bousculent dans les officines. Hier, un troisième traitement a fait son entrée dans les rayons des pharmacies françaises. Et pourrait bien y rester. Le Tamiflu (oseltamivir selon son nom international) commercialisé par les laboratoires Roche vient concurrencer le Mantadix de Brystol Myers Squibb et le Relenza de GlaxoWelcome, mais la revue pharmaceutique indépendante Prescrire (1) considère ce nouvel antiviral «sans grand effet sur la grippe» mais avec «des effets indésirables fréquents».

Scepticisme. Pris dans les douze heures qui suivent l'apparition des premiers symptômes, le Tamiflu permettrait de diminuer de trois ou quatre jours la durée de la maladie et provoquerait nausées et vomissements chez 12 à 18 % des patients. «Plus il est pris tôt, (...) plus le gain de temps est élevé, assure le laboratoire. Une journée de gagnée si le Tamiflu est pris dans les 48 heures suivant l'attaque du virus.» D'où l'importance d'établir un diagnostic rapide. Mais c'est là tout le problème : la reconnaissance de la grippe n'est pas évidente. «D'où deux écueils, soit débuter le traitement à un stade trop tardif où il n'a pas de chance d'être efficace, soit traiter au moindre symptôme, d'où un dérapage des prescriptions et une surconsommation de consultations médicales.»

Alors les laboratoires Roche préconisent également le Tamiflu en traitement préventif, «en période de circulation d