Depuis la nomination de Patrick Gohet au poste de délégué interministériel aux handicapés, Laurent Cocquebert est directeur général par intérim de l'Unapei. Créée en 1960, cette structure fédère 750 associations de proches de personnes handicapées mentales et représente 62 000 familles. Elle est violemment attaquée dans l'enquête de Pascal Gobry.
Vous gérez près de 60 % des CAT en France. Y a-t-il un scandale autour de ces établissements qui font de l'argent sur le dos des subventions de l'Etat ?
Quand on dit que les associations gérant des CAT gagnent de l'argent, il faut savoir de quoi on parle. Ce que disent les textes, c'est que les CAT ont une vocation médico-sociale. S'ils dégagent des excédents, ils doivent être utilisés pour rémunérer les travailleurs handicapés en améliorant les salaires directs. Par ailleurs, les résultats commerciaux doivent être utilisés pour développer et entretenir l'outil de production.
Mais, dans les faits, on note beaucoup d'opérations immobilières qui ont peu à voir avec les statuts des associations...
Les associations ont des sources de financement variées. Il y a des ressources liées au travail direct du CAT, et puis il y a les fonds propres des associations. Il faut se garder de toute confusion facile. Ce n'est pas parce qu'une association réalise des investissements immobiliers que l'argent vient des CAT. Mais j'en conviens, tous les CAT ne sont pas gérés de façon irréprochable.
L'enquête dénonce des dérives quasi généralisées...
80 % des per