Les juges antiterroristes et les policiers de la DST exploitent à fond la piste du téléphone satellitaire de Nizar Naouar, 25 ans, le chauffeur kamikaze du camion piégé qui a tué dix-neuf touristes à la synagogue de Djerba (Tunisie) le 11 avril, et continuent à interroger six membres de sa famille interpellés mardi matin à Saint-Priest et Vénissieux (Rhône). Surtout Walid, 22 ans, le frère cadet de Nizar, qui a acheté le téléphone. Mais aussi le père, Mohamed, maçon en France depuis trente ans, et la mère, Yenna, ainsi qu'un oncle et une tante de Nizar, et un autre de ses frères, Falah Eddine. Alexandre, frère d'Angélique, ainsi que la femme de Walid, ont été remis en liberté, hier aprés midi.
Les enquêteurs disposent «d'éléments techniques» démontrant, selon un enquêteur, «des liens plus étroits et plus réguliers que ceux affirmés lors des premiers interrogatoires de la famille, en avril, entre certains membres de la famille et l'auteur de l'attentat, reste à en connaître la nature».
La famille avait alors expliqué que ses contacts avec Nizar s'étaient espacés depuis deux ans. Nizar n'a pas suivi ses quatre frères et soeurs et sa mère en France pour rejoindre le père, mais a beaucoup voyagé (en Corée et au Canada, disaient ses proches), avant de revenir à Djerba travailler avec son oncle dans une agence de voyages. Selon sa famille, Nizar donnait peu de nouvelles et son dernier coup de fil remontait au 5 avril, pour dire «tout va bien».
Or le téléphone satellitaire de Nizar, s