Une délégation de «filles» se réclamant de l'association France Prostitution s'est présentée vendredi dans plusieurs rédactions parisiennes avec une liste de hauts responsables politiques, élus et ministres, de gauche et de droite, ayant eu recours à leurs services. Elles se disaient prêtes à dévoiler leurs preuves (photos et vidéo) si les journaux s'engageaient à publier les noms. L'opération, bien montée par l'équipe de Laurent Ruquier (On a tout essayé), a provoqué quelques débats. Elle a surtout semé durant quelques heures un vent désagréable au sein de la véritable France Prostitution, créée lundi dernier dans l'urgence pour obtenir le retrait de deux articles du projet Sarkozy punissant le racolage de six mois de prison (Libération du 7 novembre). «C'est notre inquiétude depuis le début. L'association s'est créée quand des filles ont commencé à réagir et à dire tout fort "vous couchez avec nous et vous voulez nous interdire de travailler". On sait que certaines sont ulcérées, et prêtes à agir. On leur a demandé de se taire pour le moment. Il faut faire attention aux débordements, c'est de la boue pour tout le monde», estime leur porte-parole Claudia. Les avocats Mes Caballero et Illouz, qui ont aidé les prostituées à créer les statuts de l'association et sa charte, ont refusé, comme les adhérentes, d'aller sur le plateau de Ruquier commenter le canular et l'actualité. L'association, qui a regroupé près de 150 prostituées à sa création, croule sous les demandes d'adhési
Prostituées: dernier gag avant de tout dire
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publié le 9 novembre 2002 à 1h43
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