Asa descente de l'avion Madrid-Caracas du 30 octobre, Claudio Liverani, riche entrepreneur italien plaçant des machines à sous à travers le continent sud-amé ricain, prend le taxi. Il n'atteindra jamais sa destination, le luxueux hôtel Altamira. Dans la circulation de la capitale vé nézuélienne, une Cherokee blanche vient à hauteur du taxi. Une vitre qui se baisse, une rafale : sept balles touchent mortellement l'homme d'affaires. La presse locale décrit Claudio Liverani, né à Rome il y a soixante-sept ans, comme un «multimilliardaire», propriétaire de quatre casinos au Venezuela.
Photo. Rome, trois jours plus tard. A la DIA (Département des investigations antimafias) de Rome, un policier bondit quand il découvre en première page du quotidien El Mundo de Caracas la photo du passeport de Claudio Liverani. La même tête figure en effet dans le dossier «Lillo Lauricella», autrement dit, l'un des plus fameux «blanchisseurs» de la Magliana une famille mafieuse. Vérifications faites, Claudio Liverani n'était qu'un nom d'emprunt. Lillo Lauricella était né à Palerme, il y a cinquante-sept ans. «Mais sa maison, écrit Il Messaggero, c'était le monde : Italie, Venezuela, Brésil. Cultivé, élégant, affable [...] Il blanchissait les milliards de la cocaïne, et réinvestissait les bénéfices sans mettre aucune limite à ses transactions.» Le quotidien évoque également ses liens avec l'Anonima Sequestri, la mafia sarde.
La Sardaigne, voilà qui rapproche d'un îlot français, Cavallo, dans l'archipe