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Libération
Interview

«Certaines associations font de la provocation»

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publié le 13 novembre 2002 à 1h44

Marc Gentilini est président de la Croix-Rouge, et gérait à ce titre le centre de Sangatte. Il revient sur la fermeture du centre pour les nouveaux arrivants.

Avant l'été, vous disiez dans «Libération» : «Fermer Sangatte ? Chiche !» Que pensez-vous des conditions de la fermeture de Sangatte ?

Elles ont été annoncées par le ministre de l'Intérieur, et personne n'a protesté sur l'échéancier. Le calendrier a été avancé de quelques jours. Faire aujourd'hui un procès d'intention aux pouvoirs publics relève de la mauvaise foi. Il était probable qu'on retrouverait en fermant le centre la situation que l'on avait avant son ouverture. Presque tous les élus du Pas-de-Calais prônaient la fermeture du centre. Je suis aujourd'hui étonné du changement d'attitude de certains. Vis-à-vis d'un problème aussi douloureux, aussi compliqué à résoudre, chacun devrait chercher le consensus et avoir des positions responsables. Ce n'est pas le cas.

Vous ne pensez pas que cette fermeture a été mal préparée ?

C'est une opération délicate sur le plan humanitaire et politique. Nicolas Sarkozy est venu, deux fois, à Sangatte pour annoncer la fermeture. Il y a eu beaucoup de réunions. On ne doit pas se servir des gens qui sont dans la rue pour mener un combat idéologique qui n'a, en réalité, rien à voir avec la défense des immigrés. Certaines associations ­ pas forcément caritatives ­ font de la provocation.

C'est-à-dire...

Des associations m'ont menti sur ce qui se passait le soir de la fermeture à Calais. On n