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Libération

Djerba: trois proches du kamikaze mis en examen

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publié le 13 novembre 2002 à 1h44

Les juges antiterroristes Jean-Louis Bruguière et Jean-François Ricard ont mis en examen hier soir à Paris trois proches de Nizar Naouar, le chauffeur kamikaze de l'attentat contre la synagogue de Djerba le 11 avril, qui a tué 21 touristes, dont quatorze Allemands et deux Français. Son frère, Walid Naouar, 22 ans, a été visé pour «complicité d'assassinats et de tentatives», passible de la réclusion criminelle à perpétuité, dans cette attaque au camion-citerne rempli de gaz revendiquée par Al-Qaeda. Walid a aussi été mis en examen pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». Tout comme son oncle, Mohamed Fehti Naouar, et un ami, Tarek Hdia, suspectés, eux, d'avoir apporté leur aide financière apportée à l'opération. L'oncle se voit reprocher d'avoir emprunté 20 000 euros à l'organisme de crédit d'une grande surface. Tarek Hdia aurait apporté sa caution bancaire à Walid Naouar pour l'achat du téléphone satellitaire qui a servi à son aîné Nizar pour fomenter l'attentat-suicide et recevoir la dawaa, l'ordre divin, de Khaled Cheikh Mohamed, chef opérationnel supposé d'Al-Qaeda basé à Karachi (Pakistan). Mais le comparse Tarek Hdia aurait expliqué en garde à vue qu'il croyait que Nizar avait besoin de cet appareil sophistiqué pour ses activités de guide touristique en Tunisie, notamment dans le désert. Selon son avocate, Me Valérie Saniossian, Walid Naouar, qui aurait fourni le téléphone, un modem et des faux papiers à Nizar, aurait déclaré tout ig