Quartier de l'Opéra à Paris (IXe), au 12, boulevard des Capucines, la joaillerie Dubail a été braquée le 6 novembre par trois types en cagoule équipés d'un fusil à pompe, d'un pistolet automatique et d'une masse. Ils ont vidé les présentoirs et emporté, dans un sac de sport, des montres Rolex, Chopard et Breitling. Ils ont pris la gérante en otage pour couvrir leur fuite à bord d'une Audi rapide, puis l'ont libérée indemne sur le pont de Tolbiac.
«Voyous imprévisibles». La préfecture de police de Paris s'inquiète face à ces attaques de bijouteries à répétition (c'est la dix-huitième depuis le 1er janvier), parfois même à la porte de la chancellerie, place Vendôme. Sans compter les bureaux de change cassés à la masse ou à la voiture-bélier (une vingtaine au premier semestre).
Le 9 avril, la brigade de répression du banditisme (BRB) a coffré six hommes de la cité Bel-Air à Montreuil, âgés de 20 à 25 ans. Et quatre autres le 30 avril. Mais les braquages ont continué. «Ce sont des équipes à tiroir qui changent au fil des coups et qui pratiquent aussi bien le vol à main armé que le trafic de drogue ou le car-jacking (l'arrachage violent de voitures à leurs conducteurs, ndlr)», explique un policier. Pour élucider le coup du boulevard des Capucines, la BRB est retournée à Montreuil, Bagnolet et Romainville débusquer «le restant de la bande» démantelée voilà sept mois. La police judiciaire a alors interpellé neuf garçons entre 18 et 22 ans, qui ont tous été écroués ce week-end. La jug