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Libération

Sarkozy ne supporte pas les Bulgares dans la nature

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Le tribunal confirme pourtant les reconduites à la frontière.
publié le 13 novembre 2002 à 1h44

Hier matin, Nicolas Sarkozy était mécontent après que la cour d'appel de Bordeaux eut remis en liberté 31 Bulgares en situation irrégulière et qui se trouvaient en rétention administrative depuis jeudi. Cette libération, selon le ministre de l'Intérieur, annule de fait un accord qu'il avait négocié avec les Pays-Bas qui, ayant affrété un charter pour reconduire à Sofia d'autres Bulgares clandestins, comptaient sur la France pour compléter leur location.

Périple. «Au nom de quoi la France serait-elle le seul pays qui n'aurait pas le droit d'expulser des étrangers qui n'ont aucun titre à rester en France ?», a ajouté Sarkozy. Au nom du droit auraient pu lui répondre les avocats du collectif de l'IDE (Institut de défense des étrangers) qui défendent les Bulgares. Toute la journée de lundi en effet (Libération d'hier), ils ont argumenté devant la cour d'appel pour faire reconnaître l'irrégularité des conditions d'interpellation de leurs clients dans des hangars désaffectés de Bordeaux où ils vivaient depuis six mois. Les avocats ont aussi exposé le périple ridicule auquel la préfecture de Bordeaux a soumis ces Bulgares, trimballés en car tout le week-end, entre les centres de rétention de Bordeaux, Toulouse et Lyon, empêchant de fait les avocats de les rencontrer.

La cour leur a donné raison et libéré les Bulgares. Et la colère du ministre de l'Intérieur a déclenché celle des avocats. «Nous sommes extrêmement choqués, explique ainsi Me Pierre Hurmic, il est assez étonnant que le m