Menu
Libération

Docteur Lolo Ferrari et mystère Vigne

Article réservé aux abonnés
Le mari et mentor de la créature décédée reste incarcéré pour homicide.
publié le 14 novembre 2002 à 1h45

Marseille

de notre correspondant

Eric Vigne, 54 ans, a-t-il étouffé Eve Valois, alias Lolo Ferrari, décédée à 37 ans le 5 mars 2000 ? «Je suis désolé, mais je n'ai pas tué ma femme. On ne tue pas l'amour», a-t-il répondu à la juge d'instruction de Grasse (Alpes-Maritimes), Anne Vella, qui le mettait en examen pour homicide volontaire, le 27 février 2002, avant de l'écrouer. Le 29 octobre, la chambre d'instruction d'Aix-en-Provence a rejeté une nouvelle demande de mise en liberté. Selon le parquet, sauf contre-expertise démentant la thèse de l'accusation, il y a «suffisamment d'éléments pour aller aux assises».

Ex-amant. Eric et Eve se sont rencontrés en 1987. «Nous ne nous sommes plus quittés pendant treize ans, sauf cette dernière nuit fatale», dit Eric Vigne. Sa dernière soirée, le 4 mars 2000, anniversaire de son mari, Lolo la passe d'abord avec son ex-amant, un policier monégasque, dans un restau échangiste de la côte. Ils ne font pas grand-chose. Elle tousse beaucoup, tient à peine sur ses jambes, et l'amant la raccompagne chez elle, à Grasse, vers 23 heures. Le lendemain, à 14 h 55, Eric Vigne appelle la police : il a trouvé son épouse morte dans son lit. L'autopsie révèle une «très sévère intoxication médicamenteuse», qui aurait provoqué un coma, puis des complications respiratoires et cardio-vasculaires aboutissant au décès. Les policiers privilégient un suicide, car Eve Valois était très dépressive. Mais ils ne trouvent ni boîtes de médicaments à proximité du corps, ni