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Libération

Entre Croix-Rouge et associatifs, le torchon brûle

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Ils se voient reprocher de «se mettre en travers» des propositions de l'Etat.
publié le 16 novembre 2002 à 1h47

Calais envoyée spéciale

Vendredi, les migrants à qui l'accès au centre de Sangatte est interdit continuaient à errer dans Calais. Une quarantaine étaient devant la mairie l'après-midi. D'autres arrivaient encore par le train. Ceux qui s'étaient installés dans le parc Saint-Pierre, face à la mairie, ont été délogés par les CRS dès le matin.

Renforts. Dans la journée, le préfet Cyrille Schott annonçait l'arrivée à Calais de près de 500 CRS et gendarmes mobiles pour renforcer les contrôles et empêcher les occupations sauvages. «On ne peut pas rester à un endroit. Il faut toujours se déplacer, explique Ribwar, 22 ans, ancien horloger kurde d'Iran. Deux de mes amis ont été pris, les policiers les ont emmenés à des dizaines de kilomètres d'ici. Ils ont marché huit heures pour revenir à Calais.»

Vendredi, le bus de l'association la Belle Etoile s'était installé devant la mairie pour informer les migrants sur le droit d'asile en France. Quatre personnes ont accepté de monter dans le bus de la préfecture. Pourtant, sur France Bleu Nord, Marc Gentilini, président de la Croix-Rouge, a reproché à certaines associations de «se mettre en travers» des propositions de l'Etat et d'«empêcher» la diffusion d'informations relatives au droit d'asile.

Ces mêmes associations diffusent depuis plusieurs années, aux abords du centre et désormais dans Calais, un livret d'information intitulé Comment demander l'asile en France, traduit en plusieurs langues, dont le kurde et le persan. Dans la soirée, le se