En l'absence de définition incontestable de la communauté juive le qualificatif ne désigne pas nécessairement une appartenance religieuse , il n'existe pas de statistiques officielles. Pour l'équipe de chercheurs mandatée par le FSJU (Fonds social juif unifié), il n'est pas question de s'en tenir à ceux qui fréquentent une association, un centre communautaire ou une synagogue. «Est juif celui qui se considère comme juif» quel que soit son statut vis-à-vis de la loi juive. Ainsi, il se peut qu'une personne née d'une mère non juive se considère comme juive, tandis qu'une autre née d'une mère juive se dira non-juive. Comme en 1988, cette nouvelle étude a utilisé la méthode des patronymes pour construire son échantillon de 1 132 chefs de famille. Les chercheurs ont retenu 50 patronymes et leurs dérivés, soit au total 685 noms de famille. Puis les foyers portant ces noms ont été recensés dans 30 départements. Les chercheurs ayant établi par ailleurs que 685 noms représentent 17 % des patronymes juifs, cette méthode permet de conclure qu'il y a 512 000 juifs en France. D'autres études conduisent à des résultats comparables : sachant que 28 391 enfants sont scolarisés dans des écoles juives et que 26 % des familles juives choisissent d'y scolariser leurs enfants, les statisticiens concluent par exemple qu'il y aurait 520 000 juifs en France. En 1977, la Sofres estimait leur nombre de 600 000 à 700 000. Mais la question posée faisait plus largement état d'une «appartenance à l'id
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La méthode des patronymes
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publié le 19 novembre 2002 à 1h49
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