Omar Raddad ne sera pas rejugé. La décision, hier, de la Cour de cassation de refuser un second procès au jardinier marocain confirme sa culpabilité, sans parvenir pour autant à mettre un terme à la polémique engagée au lendemain de sa condamnation, en 1994, à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Nice pour le meurtre de sa riche patronne, Ghislaine Marchal.
«Combat». «Je vais combattre jusqu'à la fin de ma vie», a déclaré Omar Raddad, dès qu'il a appris la décision. Libéré en 1998, après une grâce partielle de Jacques Chirac, il a toujours nié le crime. Son avocat aixois, Jean-Louis Keita a confirmé, hier, son intention d'engager une procédure devant la cour européenne des droits de l'Homme. Son avocat pour la révision, Jacques Vergès, a promis : «La vérité ne sera pas étouffée, [elle] se fera pour un petit jardinier contre des gens de la haute société protégés par des gens extrêmement influents.» «Je continuerai le combat, a-t-il conclu, et le remporterai.»
A peine les portes de la Cour de cassation s'étaient-elles refermées que l'académicien Jean-Marie Rouart, ardent défenseur du jardinier, à la tête d'un comité de soutien réunissant écrivains et intellectuels, a dénoncé une «justice sourde et aveugle», «confisquée par des professionnels» aux dépens du peuple français au nom duquel elle est rendue. «Je vais continuer, a annoncé l'académicien, mais c'est triste. Jamais le fossé n'a été si grand entre la justice et l'opinion.»
Il a suffi de vingt minutes, hie