Menu
Libération

Omar Raddad définitivement coupable

Article réservé aux abonnés
L'Affaire Omar Raddaddossier
La Cour de cassation refuse un second procès au jardinier, gracié en 1998.
publié le 21 novembre 2002 à 1h50

Omar Raddad ne sera pas rejugé. La décision, hier, de la Cour de cassation de refuser un second procès au jardinier marocain confirme sa culpabilité, sans parvenir pour autant à mettre un terme à la polémique engagée au lendemain de sa condamnation, en 1994, à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Nice pour le meurtre de sa riche patronne, Ghislaine Marchal.

«Combat». «Je vais combattre jusqu'à la fin de ma vie», a déclaré Omar Raddad, dès qu'il a appris la décision. Libéré en 1998, après une grâce partielle de Jacques Chirac, il a toujours nié le crime. Son avocat aixois, Jean-Louis Keita a confirmé, hier, son intention d'engager une procédure devant la cour européenne des droits de l'Homme. Son avocat pour la révision, Jacques Vergès, a promis : «La vérité ne sera pas étouffée, [elle] se fera pour un petit jardinier contre des gens de la haute société protégés par des gens extrêmement influents.» «Je continuerai le combat, a-t-il conclu, et le remporterai.»

A peine les portes de la Cour de cassation s'étaient-elles refermées que l'académicien Jean-Marie Rouart, ardent défenseur du jardinier, à la tête d'un comité de soutien réunissant écrivains et intellectuels, a dénoncé une «justice sourde et aveugle», «confisquée par des professionnels» aux dépens du peuple français au nom duquel elle est rendue. «Je vais continuer, a annoncé l'académicien, mais c'est triste. Jamais le fossé n'a été si grand entre la justice et l'opinion.»

Il a suffi de vingt minutes, hie