Un incroyable enchaînement de faits divers et les pressions d'un lobby ont fini par dicter leur loi aux pouvoirs publics. Aujourd'hui le Conseil des ministres va examiner un projet de loi relatif à l'habitat et à l'urbanisme, dans lequel figurent en bonne place des mesures pour sécuriser les ascenseurs. Des mesures de bon sens, mais pour la plupart à la charge des copropriétaires et non à celle des fabricants d'ascenseurs.
L'annonce de ce texte avait été faite le 15 juillet par le ministre de l'Equipement Gilles de Robien après la mort de Bilal, un petit garçon de 4 ans qui avait fait une chute de 18 mètres dans une cage d'ascenseur. Lorsque l'enfant avait ouvert la porte de l'appareil, la cabine n'était pas présente à l'étage. Quatre semaines plus tard, une femme était grièvement blessée à Amiens, alors qu'elle s'apprêtait à sortir d'un ascenseur : l'appareil avait redémarré soudainement et elle s'était retrouvée coincée entre la cabine et la paroi. Des enquêtes judiciaires sont toujours en cours pour déterminer l'origine de ces accidents. A ce jour, nul ne peut dire si ces drames découlent d'actes de malveillance ou bien d'un mauvais entretien des appareils par les sociétés chargées de leur maintenance. Il n'empêche, le gouvernement a décidé d'agir.
Verrouillage des portes. Son texte pointe une série de dysfonctionnements auxquels devront remédier les copropriétaires dans les immeubles privés, les organismes de HLM dans le parc social ou encore les sociétés qui louent des im