«Le Viagra a résolu 95 % de mes problèmes.» La cinquantaine assurée, l'homme est venu sur l'estrade pour dire devant les journalistes à quel point la petite pilule bleue a changé sa vie. Face à lui, Pierre Costa, l'urologue qui l'a pris en charge, lui fait raconter l'historique de ses problèmes d'érection, sa première prise de Viagra... Le patient et artiste peintre résume ­ brièvement ­ ses pannes sexuelles depuis une intervention chirurgicale et celles, concomitantes, d'inspiration picturale. Puis, il remercie chaleureusement le médecin pour sa «renaissance», avant de se rasseoir, en larmes, quand celui-ci lui demande «comment il se sent, maintenant». Le témoignage de sa compagne, consigné dans le dossier de presse, complète la séquence émotion. «Je n'imaginais pas l'ampleur des ramifications sociales, conjugales, professionnelles de ses difficultés érectiles. (...) Depuis qu'il se traite, lorsque je le rejoins, je retrouve mon artiste peintre amoureux.»

Satisfecit. En hommage, l'artiste a créé ­ en deux jours ­ deux toiles autour du Viagra. L'une à base de pilules bleues écrasées et d'extraits de notice, l'autre constituée d'anagrammes colorés des lettres V I A G R A. Cette dernière sert d'ailleurs de couverture au dossier de presse du laboratoire Pfizer, intitulé Troubles de l'érection : un médicament pour l'histoire. Hier, pour fêter le quatrième anniversaire de son médicament vedette et «faire le point», le laboratoire avait convié, outre son touchant patient, des spéci