Menu
Libération

Jennifer, la mort dans le jardin 112

Article réservé aux abonnés
La jeune fille de 15 ans, retrouvée mardi à Tours, a été violée et sauvagement frappée.
publié le 29 novembre 2002 à 1h55

Tours envoyé spécial

Hier encore, des policiers fouillaient les fourrés le long du trajet qu'a emprunté Jennifer, ou qu'elle aurait dû emprunter, si la mort ne l'avait attendue. «Elle n'a pas pu venir jusqu'ici, mais le meurtrier est peut-être parti par là, on ne sait pas», explique un des trois îlotiers qui arpentent le sous-bois escarpé montant à la Bergeronnerie. C'est dans cette cité de Tours que vivait la jeune fille de 15 ans, chez sa belle-mère. «On cherche l'objet contondant», poursuit le policier.

Cabanon. Le corps a été retrouvé un peu plus bas, de l'autre côté de la route de l'Auderbière, entre deux cabanons de jardins ouvriers. Mlle J., 83 ans, est venue mardi après-midi chercher quelques légu mes. «L'hiver, elle ne vient guère, parce qu'il n'y a plus grand-chose à ramasser», dit le jardinier d'une parcelle voisine. Dans le jardin 112 de Mlle J., allée des Lières, quelques poireaux et carottes restent en terre. Avant d'avoir pu récolter de quoi se faire une soupe, la vieille dame a hurlé. Jennifer était dénudée, un tee-shirt lui recouvrait le visage. Selon les premières constatations, sa mort remonterait à la veille au soir. Jennifer gisait entre un houx et un laurier, camouflée de l'allée des Lières et de l'allée des Godesias, par les deux cabanons des parcelles 112 et 132.

Les jardins constituent dans la journée un havre de paix entre plusieurs quartiers de Tours, et parfois un raccourci. «On est nombreux à passer ici, c'est plus agréable, raconte Agnès, élève in