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Libération

Un rapport sur les défaillances de la lutte.

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Principal trait : l'absence des politiques face à la maladie.
publié le 29 novembre 2002 à 1h56

Le commissariat général du Plan doit rendre public aujourd'hui un rapport d'évaluation de la politique de lutte contre le sida, en France, entre 1994 et 2 000. Un travail qui montre comment s'est élaborée une réponse collective à la plus grande crise de santé publique qu'ait connue la France (et le reste du monde) dans la seconde partie du XXe siècle. 1994, qui s'en souvient ? «Pour la plupart des acteurs impliqués dans la lutte contre le sida, l'année 1994 reste ressentie comme la pire année du sida.» En France, il n'y a jamais eu autant de morts : 5 800. 1994, c'est encore l'année où les sondages placent le sida «au coeur des préoccupations de la société française». Avec le symbole du premier Sidaction, unique dans l'histoire de la télévision française, où toutes les chaînes font programme commun. L'Etat, à l'époque, cherche une réponse. On est sorti de la mise en place d'un premier dispositif à la fin des années 80 avec la création de différentes structures autonomes. Quelles structures peuvent prendre le relais? Comment donner une impulsion ?

«Discrétion». Du rapport d'évaluation, trois types de critiques émergent sur la politique alors appliquée. D'abord, curieusement, l'absence des politiques eux-mêmes. Ils ont été finalement peu présents. «S'il y a une politique, elle n'est guère portée publiquement par la classe politique, note le rapport. Certes, les ministres de la Santé ont accordé une solution réelle aux actions engagées, mais au niveau du gouvernement, les interv