Menu
Libération

Les emplois fictifs atteignent Pandraud

Article réservé aux abonnés
Il a été mis en examen pour des faits remontant à 1983, à la Mairie de Paris.
publié le 30 novembre 2002 à 1h56

Un certain talent personnel et quelques heureux hasards : Robert Pandraud, député UMP de Seine-Saint-Denis, est parvenu à peu près à se sortir de la plupart de ses ennuis judiciaires, liés à la Mairie de Paris. Qu'il s'agisse des petits avantages dont il avait bénéficié (une femme de ménage, dont il a remboursé depuis les émoluments au budget de la Ville de Paris) ou du dossier des HLM.

Cette fois, celui qui fut l'un des premiers directeurs de cabinet de Jacques Chirac à l'Hôtel de Ville, de 1983 à 1986, se voit mis en cause dans un dossier d'instruction dont la longévité n'a d'égale que celle du vieux renard politique qu'est Pandraud, âgé aujourd'hui de 74 ans. Il a été mis en examen par la juge parisienne Colette Bismuth-Sauron pour «détournement de fonds publics et complicité» dans une instruction concernant une partie du système des emplois fictifs mis en place à la Mairie de Paris, sous les années de règne de l'actuel président de la République, qui a géré la capitale de 1977 à 1995.

Contrats. La magistrate, qui a procédé à cette mise en examen jeudi, comme le révèle le Monde, a interrogé l'ancien ministre sur une série de contrats de chargés de mission. Elle a considéré que cinq d'entre eux ­ des recrutements qu'il avait assumés, paraphant les contrats ­ pouvaient être retenus contre lui. Il s'agit de chargés de mission qui ne travaillaient pas à la Mairie, mais étaient des conseillers ou des proches d'élus du RPR et qui exerçaient leurs missions dans les secteurs de la