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Libération

Des magistrats font le procès de leur syndicat

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Le 36e congrès du SM s'est tenu ce week-end.
publié le 2 décembre 2002 à 1h58

Oraison funèbre sous les dorures de la cour d'appel de Paris, où le Syndicat de la magistrature (SM) tenait son 36e congrès, ce week-end. Dans un rapport moral lu sur un ton déprimé et monocorde, Ulrich Schalchli, secrétaire général sortant du syndicat, a annoncé la mort de l'Etat de droit, devant un auditoire peu fourni. La lutte contre l'immigration clandestine, les violences urbaines, les incivilités et, plus récemment, le péril terroriste, ont fourni le prétexte à un durcissement radical des appareils répressifs partout en Europe. Mais singulièrement en France. Et le secrétaire général de reprendre en détail les analyses des textes Perben et Sarkozy, déjà formulées par le syndicat et ses traditionnels alliés (le Syndicat des avocats de France et la Ligue des droits de l'homme, notamment).

Abstention. Evelyne Sire-Marin, présidente et candidate à sa succession, envisage de mobiliser les troupes dans diverses actions. Sur les juges de proximité dont le statut doit être examiné à l'assemblée le 17 décembre, le SM s'est déjà allié à l'Union syndicale des magistrats pour faire circuler des motions de protestation dans les tribunaux. En janvier, c'est la loi sur la sécurité intérieure qui arrivera devant les députés. «On pourrait alors boycotter les audiences solennelles de rentrée, et organiser des manifestations avec d'autres organisations judiciaires et des associations», propose-t-elle.

Si tous les adhérents présents se retrouvent dans la ligne politique tracée par Ulrich Sc