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Libération

Le BTP corse aiguise des appétits explosifs

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Le secteur est touché par des attentats, comme celui d'hier, liés à de nouveaux chantiers.
publié le 6 décembre 2002 à 2h02

Encore un attentat, hier soir, visant une société de BTP en Corse, à Furiani. La pratique a commencé sur l'île à la fin du printemps dernier, avec une nette prédilection pour le Nord, la Haute-Corse. Elle semble promise, selon la plupart des observateurs, à un bel avenir. En six mois, on compte une dizaine d'attentats à l'explosif visant directement le secteur des travaux publics. Dans la plupart des cas, ce sont les engins de chantier, si possible les plus coûteux, qui sont ciblés : grues, niveleuses... Il faut ajouter une poignée d'incendies volontaires et quelques tentatives avortées. «C'est très inquiétant», reconnaît Jean Pagani, président de la fédération départementale des entreprises et artisans du BTP de Haute-Corse, qui a d'ailleurs demandé à l'Etat des «mesures exceptionnelles». Tant qu'un chantier n'est pas livré, c'est l'entreprise qui en est responsable. Or, le principal assureur du BTP, la SMABTP, envisage de ne plus assurer les chantiers et les entreprises du département. «L'entreprise qui construisait la perception de Borgo a été résiliée par son assureur, explique Jean Pagani. Elle a bien tenté de sous-traiter, mais personne n'a accepté. C'est une entreprise qui ne peut plus entreprendre !» Particulièrement injuste, estiment les patrons du secteur du bâtiment, puisqu'ils ne seraient en sorte que les «messagers» entre les terroristes et ceux qui sont visés.

Révolution. Ce n'est pas l'avis de tout le monde. Si pour quelques-uns de ces attentats, comme la caser